5 minutes sur l'emploi transfrontalier...
Lors du débat transfrontalier et communautaire organisé par No Télé, nous avons notamment parlé d'emploi et de régionalisation de la compétence emploi dans le paquet des matières à négocier lors du grand "round" communautaire d'après 13 juin.
J'avoue que j'ai beaucoup de mal à me retrouver dans un débat institutionnel sur l'emploi. Aujourd'hui, le chômage des jeunes est interpellant : même les diplômés doutent de plus en plus de leur possibilité de trouver un emploi rapidement. Des femmes "dites entrantes" sur le marché de l'emploi se forment intensément pour se réinsérer. Des hommes et des femmes ayant passé 20 à 30 ans de leur vie dans une entreprise fréquentent les cellules de reconversion en vue d'obtenir un nouveau poste de travail à 50 ans passés.
Face à toutes ces difficultés vécues réellement dans leur chair, dire à nos concitoyens(nes) qu'une régionalisation des compétences d'emploi est indispensable pour améliorer leur situation sera difficile à faire accepter par ceux-ci. Et je les comprends.
Je préfère insister sur le fait que des emplois nouveaux peuvent être créés dans des filières vertes, dans la rénovation de bâtiments, dans la transformation de produits de notre agriculture, dans la recherche, dans les services non-marchands.
Le fait de vivre dans une région transfrontalière est une source d'espoir pour trouver un emploi mais il faut encourager les jeunes à "sauter" la frontière, à s'inscrire dans des formations qui peuvent déboucher sur un emploi, même si ces formations sont organisées à Lille, Kortrijk ou Roubaix.
Nos parents et grands-parents n'hésitaient pas à passer la frontière pour travailler dans les industries textiles de Lille-Roubaix-Tourcoing. Les agriculteurs flamands sont venus s'établir en Wallonie Picarde.
S'il y a actuellement plus d'emplois vacants dans la région courtraisienne, nos jeunes doivent apprendre le néerlandais et se présenter à ces postes vacants sans hésiter.
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