Articles

Affichage des articles du 2019

Vive 2020 !

Image
"Be the change you want to see" Gandhi    

Wir waren alle Berliner 's (nous étions tous Berlinois)

Image
J'avais vécu quelques années plus tôt (en 1984) Berlin divisée : l'Ouest rutilant, aux couleurs or et paillettes de notre société de consommation et l'Est, gris, vide, aux fenêtres murées donnant sur les miradors de la honte. Née à l'Ouest, près de 15 ans après la guerre, l'Europe réunifiée me semblait un rêve impossible. J'ai beaucoup marché durant les années 80 pour le désarmement nucléaire. Et celui-ci se réalisait petit à petit.  Mes enfants sont nés, dans ces années-là sans avoir conscience que le monde façonné par  la guerre froide se fissurait petit à petit. C'est avec eux, c'est pour eux, que nous sommes retournés en famille à Berlin en 1992.  Comme tous les touristes, nous avons ramené quelques débris de pierre et de béton, vestiges de cette période du 20e siècle qui a fait souffrir tant d'Européens qui aspiraient simplement à vivre libres. 1989 m'a fascinée : la TV montrait les images de ces gens qui coupaient les barbelés entre

Les Belges, prêts pour le confédéralisme.... à la Belge!

Image
Les Belges, ou plutôt les Wallons, Flamands, Bruxellois et Germanophones semblent prêts pour une autre Belgique, une autre manière de vivre ensemble. Cela me paraît évident, depuis le scrutin du 26 mai dernier. Du côté politique, l'enchaînement dans la formation des différents gouvernements montre que le gouvernement fédéral n'est plus une priorité. Les Germanophones ont ouvert le bal, formant très vite un gouvernement sans surprise. Suivent, quelques semaines plus tard, les Bruxellois, fiers d'avoir battu Flamands et Wallons dans la course de vitesse.  Au-delà de leurs différences idéologiques ou communautaires, ceux-ci ont affirmé leur priorité : l'avenir de leur région Bruxelles-Capitale dans un état fédéral. L'été torride a assoupi les ardeurs flamandes et wallonnes. Leur situation était, il est vrai, plus  délicate à gérer : les partis wallons, après avoir cogné durement sur le ring de la campagne électorale,  devaient se retrouver sur un terrain d'

En remontant le temps, quelques réflexions sur le passé et le futur de l'Escaut en ville

Image
"Rive droite ou rive gauche"? C'est ainsi qu'un(e) Tournaisien(ne) peut situer l'endroit dont vous parlez. Car c'est bien l'Escaut, ce fleuve qui façonne la ville depuis des siècles qui sert de point de repère aux habitant(e)s. En tant qu'élue communale, j'ai vécu de tout près le parcours tumultueux de l'aménagement des quais et la question existentielle de l'élargissement (ou du contournement du fleuve). Je vous livre mes réflexions, mes doutes avec un peu de recul. De erreurs ont été commises. Mais je pense que rien n'est totalement blanc ou noir dans les choix qui ont marqué l'évolution récente du fleuve et de ses rives. sur l'élargissement de l'Escaut C'est en1976 que j'ai découvert la difficile coexistence  entre Tournai et l'Escaut.  Je votais pour la première fois et je découvrais le thème principal de cette campagne : élargir le fleuve en ville ou réaliser  un contournement par le Nord, traversant es

Gare du Nord, l'Europe n'est pas à la fête

Image
C'est le 9 mai aujourd'hui, l 'Europe est à la fête. Pourtant, les paroles de cet hymne de paix cognent dans ma tête :  " quand nos peuples dans la tourmente vivaient dans la haine et le sang, ô que la joie nous enchante, plus de guerre pour nos enfants" . Je passe ce matin à la gare du Nord parmi les milliers de navetteurs. Je relève mon col en fixant l'escalier au loin, pour me libérer de cette tension insupportable qui me torture à chaque passage dans ce lieu. Combien de corps recroquevillés, de visages tristes, de couvertures poisseuses, vais-je éviter pour me frayer un chemin vers la vie et la tranquillité qui m'attendent au dehors. Que puis-je pour eux, seule dans cette indifférence? Mais pourquoi ces jeunes sont-ils toujours là, aussi nombreux, chaque matin.. On me dit qu'ils attendent un train, un bus qui les emmènera vers cette terre promise qu'ils nomment Angleterre. Ils ont fui la guerre, la dictature, la faim pour un voya

La participation citoyenne comme on peut en rêver

Image
photo LLN A Louvain-La-Neuve, la concertation des citoyen(ne)s est plus qu'un slogan.  La commune et l'université innovent afin d'impliquer tous les acteurs actifs et les habitant(e)s de la cité. En cette année 2019, un projet se met en place pour construire la dernière zone urbanisable de la ville nouvelle. L'article du journal Le Soir reprend les grandes lignes de ce projet urbanistique qui intègre toutes les préoccupations actuelles en matière d'environnement, de développement durable tout en luttant contre la spéculation foncière , problème préoccupant à LLN. Mais j'ai été particulièrement attirée, dans cette présentation, par la place importante qu'occuperont les citoyen(ne)s, dans l'élaboration du projet.  " Pour la réalisation de l'éco quartier Athéna- Lauzelle, on met véritablement "les petits plats dans les grands" pour servir les citoyen(ne)s curieux et volontaires pour construire ensemble le projet. Ce proces

Citoyennes, citoyens,de Tournai, participez, la commune a besoin de vous

Image
Intéressé(e)par la vie dans votre commune? Alors, portez vous candidat(e) pour participer à l'une ou l'autre commission consultative que la commune met en place. Durant ce mois de mars, la commune de Tournai lance un appel à ceux et celles qui désirent participer à l a commission consultative d'aménagement du territoire et de la mobilité (CCATM) , un lieu privilégié pour débattre des projets urbanistiques qui se développeront dans la commune en mettant l'accent également sur la mobilité, sur le patrimoine, sur l'environnement. Le conseil communal désignera bientôt les membres effectifs et suppléants de la CCATM. Habitant(e)s de Tournai,  c'est le moment, c'est l'instant, posez votre candidature s i tous ces thèmes vous intéressent . La commune a besoin de vous pour construire son avenir. 

Elargissement de l'Escaut et Pont des Trous : débat toujours brûlant

Image
L'élargissement de l'Escaut et le nouveau visage du Pont des Trous font la une des journaux  depuis plusieurs mois, dans une confusion générale qui cache parfois les vrais enjeux. Une nouvel éclairage sur ce sujet, paru ce 6 mars dans le  journal Le Soir, a particulièrement retenu mon attention,   Il s'agit de la réflexion du professeur Raymond Brulet, archéologue, qui a réalisé des fouilles à la cathédrale de Tournai  pendant de nombreuses années    Voici les paroles de ce scientifique qui m'ont interpellée :   "le péché originel a été sans conteste la consultation populaire ayant consisté à solliciter un avis sur le nouvel épiderme à donner au monument et rien que sur cet aspect. La vraie question aurait été de demander aux habitants de Tournai s’ils étaient prêts à voir le cœur urbain continuellement traversé par des péniches de 85 à 110 m de longueur, avec deux ou trois étages de containers. Puis, dix ans plus tard, à revoir la situation pour permet

Le nouveau laboratoire de la participation citoyenne se trouve en Belgique

Image
Le Parlement de la communauté germanophone de Belgique a voté un décret qui va placer  très haut notre petite région Ostbelgien " sur l'échelle de la démocratie participative. C'est même une "première mondiale" affirment ceux qui l'ont initié  et les analystes politiques. A partir de septembre 2019, les 25 parlementaires de Ostbelgien sortis "tout frais" des élections du 26 mai, ne seront plus seuls à définir la politique de leur région, Ils et elles  seront  accompagnés  d'un conseil permanent de 24 citoyen(ne)s tirés au sort. Ces citoyen(ne)s choisiront des thèmes prioritaires  et organiseront des débats.  Des panels de citoyen(ne)s, eux aussi tirés au sort discuteront durant deux ou trois we de ces thèmes. Dès 16 ans, les germanophones pourront faire partie de ces panels, une avancée dans  le débat sur la participation des jeunes de moins de 18 ans à la vie politique ! gouvernement de la communauté germanophone Les propositions

Climat de propositions ....

Image
Il est temps de prendre des mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique.  Les marcheurs et marcheuses pour le climat le martèlent depuis quelques semaines et ils et elles ont raison. Individuellement, nous devrons changer notre comportement quotidien : manger autrement, nous déplacer autrement. Mais cela exigera aussi et surtout un bouleversement dans les priorités politiques : une nouvelle politique fiscale, des investissements importants pour aider à la transformation de nos déplacements, notamment en améliorant la desserte ferroviaire. Autour de Bruxelles, un projet sort du chapeau régulièrement et y retombe aussi vite : le fameux RER  (réseau de transport express régional) : il faut absolument terminer ce projet indispensable pour les navetteurs d'aujourd'hui et de demain. Mais le RER gardera un goût inachevé si on ne se penche pas sur le "noeud" ferroviaire le plus emblématique de notre capitale et de notre pays : la jonction Nord-

Bravo les jeunes de Youth 4 climate !

Image
Ils étaient 4000 dans les rues de Bruxelles jeudi dernier au lieu d'être sagement au collège ou à l'athénée. Quelle mouche a piqué ces jeunes Flamands? L'envie de faire l'école buissonnière? Pas du tout, mais bien le courage d'agir pour l'avenir de la planète. Deux jeunes étudiantes de 16 et 17 ans  ont convaincu des milliers d'autres jeunes à les rejoindre à Bruxelles. Ensemble, ils ont marché vers les institutions européennes et le parlement belge (où ils ont été vite arrêtés par les forces de l'ordre!).  Leur message est clair :  " C'est nous qui paierons la note , disent-ils, en choeur  mais aussi nos enfants et petits-enfants" . " Réveillez-vous les adultes et faites comme nous pour sauver notre planète." Elles et ils, sont révoltés face à l'apathie des décideurs politiques belges qui n'ont pas voulu créer ensemble ce plan ambitieux contre le réchauffement climatique exigé par plus de  70 000 citoyen(ne)s pe

Impression étrange : démocratie en danger

Image
Cette semaine, j'ai été fortement bousculée par deux événements, d'une ampleur différente mais qui me rappellent que la démocratie n'est jamais acquise pour de bon. Hier, le président Bolsonaro, acclamé par une foule confiante en ses réformes, s'est installé au pouvoir au Brésil. Il s'était entouré, pour l'occasion, de chefs d'Etat de droite dure et populiste, Victor Orban, le Hongrois, Benjamin Netanayou, l'Iraëlien, et le ministre des affaires étrangères de Donald Trump. Le Brésil qui a tourné le dos à la dictature militaire depuis plus de 30 ans, retrouve à sa tête un président nostalgique de cette période et dont les propos font peur à tout démocrate : nettoyer le pays de tous les voyous, en tuant s'il le faut, réduire à  néant les revendications des peuples indigènes en confisquant leurs terres au bénéfice des grandes entreprises agro alimentaires et j'en passe. Autre continent , autre décor : dans la charmante ville flamande de Nino