Elargissement de l'Escaut et Pont des Trous : débat toujours brûlant
L'élargissement de l'Escaut et le nouveau visage du Pont des Trous font la une des journaux depuis plusieurs mois, dans une confusion générale qui cache parfois les vrais enjeux.
Une nouvel éclairage sur ce sujet, paru ce 6 mars dans le journal Le Soir, a particulièrement retenu mon attention, Il s'agit de la réflexion du professeur Raymond Brulet, archéologue, qui a réalisé des fouilles à la cathédrale de Tournai pendant de nombreuses années
Voici les paroles de ce scientifique qui m'ont interpellée :
"le péché originel a été sans conteste la consultation populaire ayant consisté à solliciter un avis sur le nouvel épiderme à donner au monument et rien que sur cet aspect. La vraie question aurait été de demander aux habitants de Tournai s’ils étaient prêts à voir le cœur urbain continuellement traversé par des péniches de 85 à 110 m de longueur, avec deux ou trois étages de containers. Puis, dix ans plus tard, à revoir la situation pour permettre à des péniches plus longues qu’un pâté de maisons, de sillonner la cité."
Ayant déposé la proposition de consultation populaire au conseil communal en 2015 au nom du groupe ECOLO, je me souviens très bien des circonstances qui m'avaient amené à soumettre cette proposition au vote des conseillers communaux.
C'était la seule intervention politique possible à l'époque pour éviter que le projet d'arches en résille métallique ne devienne réalité. En effet, le collège communal tournaisien (PS-MR), avait donné un avis positif à celui-ci. Le gouvernement wallon avait introduit la demande de certificat de patrimoine en ce sens, avant d'entamer une transformation cruciale sur ce bâtiment classé.
ECOLO voulait donner une dernière chance aux Tournaisien(ne)s de peser sur l'avenir de ce patrimoine qu'ils chérissent particulièrement. Malheureusement, la majorité communale a organisé cette consultation populaire à reculons, réduisant au maximum la possibilité de dialoguer avec la population. Deux éléments ont rendu cette consultation "très impopulaire ": une question particulièrement mal posée et la présentation de deux images qui ont amené chacun(e)s à se prononcer sur l'une ou l'autre image et non sur la question du matériau. . Un vrai gâchis pour le premier essai de démocratie directe à l'échelle de la commune.
Le professeur Brulet a totalement raison de poser le problème important du trafic de péniches dans le coeur urbain. Je me rappelle très bien avoir posé la question en ces termes lors de la campagne électorale de 2012 où le sujet principal des débats était déjà ... l'élargissement de l'Escaut et l'avenir du pont des Trous!
"Les écologistes s'opposent à l'idée de voir des cathédrales flottantes (composées de 3 étages de conteneurs) traverser notre ville et la défigurer" avais-je déclaré lors d'un débat sur ce thème.
Mais mon questionnement ne trouvait aucun écho parmi les autres partis politiques en présence à Tournai. Bien au contraire, certains me répondaient cyniquement que les écologistes étaient donc opposés au développement du transport fluvial, privilégiant sans doute le transport par route?
Aujourd'hui, l'urgence climatique redonne tout son sens à ce débat en élargissant la question au transport de manière globale. Sur ce point, ECOLO doit poursuivre son combat avec cohérence et fermeté. Nous restons opposés au développement à tout crin du transport de marchandises quand on peut l'éviter. Mais nous devons en même temps, privilégier le transport fluvial lorsqu'il permet de diminuer drastiquement le nombre de camions sur nos routes.
L'avenir reste incertain et ma boule de cristal ne me dit rien sur l'évolution du transport de marchandises sur l'Escaut dans 20 ou 30 ans. Par contre, mon souhait le plus cher en tant qu'écologiste est de voir diminuer le transport de marchandises partout dans le monde grâce à un développement économique basé sur une consommation accrue de produits locaux et régionaux.
Une nouvel éclairage sur ce sujet, paru ce 6 mars dans le journal Le Soir, a particulièrement retenu mon attention, Il s'agit de la réflexion du professeur Raymond Brulet, archéologue, qui a réalisé des fouilles à la cathédrale de Tournai pendant de nombreuses années
Voici les paroles de ce scientifique qui m'ont interpellée :
"le péché originel a été sans conteste la consultation populaire ayant consisté à solliciter un avis sur le nouvel épiderme à donner au monument et rien que sur cet aspect. La vraie question aurait été de demander aux habitants de Tournai s’ils étaient prêts à voir le cœur urbain continuellement traversé par des péniches de 85 à 110 m de longueur, avec deux ou trois étages de containers. Puis, dix ans plus tard, à revoir la situation pour permettre à des péniches plus longues qu’un pâté de maisons, de sillonner la cité."
Ayant déposé la proposition de consultation populaire au conseil communal en 2015 au nom du groupe ECOLO, je me souviens très bien des circonstances qui m'avaient amené à soumettre cette proposition au vote des conseillers communaux.
C'était la seule intervention politique possible à l'époque pour éviter que le projet d'arches en résille métallique ne devienne réalité. En effet, le collège communal tournaisien (PS-MR), avait donné un avis positif à celui-ci. Le gouvernement wallon avait introduit la demande de certificat de patrimoine en ce sens, avant d'entamer une transformation cruciale sur ce bâtiment classé.
ECOLO voulait donner une dernière chance aux Tournaisien(ne)s de peser sur l'avenir de ce patrimoine qu'ils chérissent particulièrement. Malheureusement, la majorité communale a organisé cette consultation populaire à reculons, réduisant au maximum la possibilité de dialoguer avec la population. Deux éléments ont rendu cette consultation "très impopulaire ": une question particulièrement mal posée et la présentation de deux images qui ont amené chacun(e)s à se prononcer sur l'une ou l'autre image et non sur la question du matériau. . Un vrai gâchis pour le premier essai de démocratie directe à l'échelle de la commune.
Le professeur Brulet a totalement raison de poser le problème important du trafic de péniches dans le coeur urbain. Je me rappelle très bien avoir posé la question en ces termes lors de la campagne électorale de 2012 où le sujet principal des débats était déjà ... l'élargissement de l'Escaut et l'avenir du pont des Trous!
"Les écologistes s'opposent à l'idée de voir des cathédrales flottantes (composées de 3 étages de conteneurs) traverser notre ville et la défigurer" avais-je déclaré lors d'un débat sur ce thème.
Mais mon questionnement ne trouvait aucun écho parmi les autres partis politiques en présence à Tournai. Bien au contraire, certains me répondaient cyniquement que les écologistes étaient donc opposés au développement du transport fluvial, privilégiant sans doute le transport par route?
Aujourd'hui, l'urgence climatique redonne tout son sens à ce débat en élargissant la question au transport de manière globale. Sur ce point, ECOLO doit poursuivre son combat avec cohérence et fermeté. Nous restons opposés au développement à tout crin du transport de marchandises quand on peut l'éviter. Mais nous devons en même temps, privilégier le transport fluvial lorsqu'il permet de diminuer drastiquement le nombre de camions sur nos routes.
L'avenir reste incertain et ma boule de cristal ne me dit rien sur l'évolution du transport de marchandises sur l'Escaut dans 20 ou 30 ans. Par contre, mon souhait le plus cher en tant qu'écologiste est de voir diminuer le transport de marchandises partout dans le monde grâce à un développement économique basé sur une consommation accrue de produits locaux et régionaux.
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