Tournai, consultation populaire/ / première
"Moi, la politique, cela ne m'intéresse pas" entend-on souvent.
"Les politiques, tous les mêmes, ils pensent qu'à eux"
"moi, je n'irai pas voter car de toute façon, ça ne changera rien". De plus en plus de citoyens se désintéressent de la vie politique. Parce qu'il(elle)s n'y croient plus !
En tant que mandataire politique communale, je constate la difficulté de développer un dialogue constructif entre les citoyen(ne)s et leurs représentant(e)s mais je refuse de m'arrêter à ce constat. Comme le font les écologistes, partout où ils sont présents, que ce soit dans la majorité ou dans l'opposition, j'essaie de contribuer à améliorer la vie démocratique dans ma commune sous toute forme de participation citoyenne.
C'est pourquoi, j'ai demandé, pas moins de trois fois en 20 ans, d'instaurer le droit d'interpellation des citoyens au conseil communal. Les majorités en place à l'époque (PS-MR et PS-CDH) ont, chaque fois, repoussé ma proposition. C'est grâce à un décret du Parlement Wallon obligeant les communes à mettre en oeuvre ce droit d'interpellation que les Tournaisien(ne)s ont pu accéder à ce droit. Depuis sa mise en oeuvre en 2013, trois citoyens ont usé de ce droit d'interpeller le Collège communal. A ECOLO, nous continuons à encourager les citoyen(ne)s à exercer ce droit quand c'est possible et à participer de manière active aux enquêtes publiques, aux conseils consultatifs.
Au conseil communal de ce 27 avril , c'est un autre droit citoyen qu'ECOLO a voulu défendre, par ma voix : le droit pour les habitants de notre ville de donner leur avis par l'organisation d'une consultation populaire. Le débat qui a suivi ma proposition a été vif, les avis souvent tranchés, exprimés avec passion. Mais ma surprise était totale lors du décompte des voix : 22 voix pour, 9 abstentions et 5 voix contre. Ma proposition est adoptée : pour la première fois à Tournai, une consultation populaire sera organisée. Les habitant(e)s de Tournai, âgés de 16 ans au moins, pourront y participer . Il(elle)s devront être au moins 5700 (soit 10% de la population concernée) à participer au vote pour qu'on dépouille et publie les résultats.
Aujourd'hui, seulement, je réalise que c'est une première à Tournai . Mais aujourd'hui aussi, je réalise qu'il faut que ce soit une réussite pour redonner à mes concitoyen(ne)s foi en la démocratie.
Pour nous écologistes, cela implique que toutes et tous soient bien informés sur les choix à réaliser, que les débats soient passionnés dans le respect de l'avis des uns et des autres.
Et surtout, que nous soyons nombreux dans les files devant les bureaux de vote, fiers et heureux(ses) de pouvoir donner notre avis !
Paulo le Shériff parle de démagogie et de coût d'une consultation populaire ...
RépondreSupprimerOn peut comprendre qu'il ne peut argumenter (en des termes indignes d'un bourgmestre ff) que sur cette base car en matière de démagogie c'est bien lui l'expert !! populisme sécuritaire, populisme hygiéniste (boutons hors de la ville les gens du voyage, les sdf, les mendiants, ... faisons de grands discours inopérants sur les ordures qui trainent partout en ville, sur les crottes de chien, ...), ... de la démagogie populiste comme il aime le faire ...
En matière de gaspillage financier, et de coût de la démocratie, là aussi il jouit d'une certaine expertise quand on sait que lui et sa "concubine" jouissent tous les deux d'un salaire d'échevin (seul cas en Belgique), quand on sait qu'il cumule les salaires d'un échevin et de député fédéral ... et quand on sait aussi que sa "concubine" jouit d'un salaire de quelques dizaines de milliers d'euros pour la présidence d'Ipalle (que lui-même présidait jusque là ...), entre autres ...
Là c'est typiquement l'hôpital qui se fout de la charité ...
nb: le coût de son cumul permettrait de payer sans doute cette consultation populaire qu'il exècre ...
Jean Némare