C'est arrivé chez nous !
C'est en Flandre, dans notre pays.
La semaine dernière c'était à Chemnitz, dans le pays voisin.
Ce sont des gens plutôt ordinaires, avec un discours bien rôdé, très conservateur , de droite, mais lissé.
Ils savent "se tenir en public", pour ne pas faire peur aux braves gens que nous sommes.
Leur discours flirte avec la xénophobie mais est écouté par beaucoup: "Il y a trop d'étrangers, trop de réfugiés en Europe et cela empêche leur intégration" ou bien "si on ne chasse pas tous ces étrangers, nous n'aurons plus d'emploi pour nous les Belges, les Allemands, les Français,..."
Soudain, leur vrai visage apparaît : des manifestations très dures dans la rue à Chemnitz, des slogans racistes vomis dans la rue, des manifestations pour faire peur à tous ceux qui sont venus demander asile en Europe.
Et aujourd'hui, cette découverte incroyable au coeur de l'Europe, dans une ville flamande, ouverte sur le monde, une ville universitaire où il fait bon vivre, un vivier de culture et de tolérance, Gand, ville flamande traditionnellement à gauche depuis des décennies.
Un groupe de jeunes hommes, lettrés, universitaires pour la plupart, qui tiennent un discours de droite sur la place publique mais échangent dans des groupes secrets des propos inouïs contre les Juifs, les noirs, les homosexuels, les musulmans ..et les femmes, de vrais fascistes, qu'on pensait bien calés dans "le début du 20e siècle".
Cela pourrait n'être qu'un fait divers, relaté par la TV flamande, pour faire un peu de buzz.
Mais, malheureusement, c'est beaucoup moins banal qu'on le croit à première vue.
Le leader de ce groupe, par un discours bien ciselé, a été élu par une majorité d'étudiants gantois pour les représenter au conseil d'administration de leur université. Le conseil de la jeunesse flamande ,un organe de consultation officielle en politique de jeunesse. compte 4 membres de ce groupe en son sein.
C'était leur stratégie, infiltrer les institutions pour pouvoir "faire leur révolution" de droite extrême et ils y parvenaient à pas feutrés si la VRT n'avait pas mené l'enquête et infiltré à son tour ce groupe pendant quelques mois.
Aujourd'hui, tous les politicien(ne)s se disent consternés, Bart de Wever et Theo Franken en tête, bien que ces jeunes fascistes se disent, eux-mêmes, proches du Secrétaire d'Etat à l'asile, Theo Francken.
Il est plus que temps de changer notre attitude. Il ne suffit plus de nous méfier mais bien de nous mobiliser pour l'Europe que l'on veut pour nos enfants.
Mon précédent poste avait comme message "il faut plus d'Europe". Et je le scande encore plus aujourd'hui. En tant que démocrates, nous pouvons dénoncer les travers de l'Europe économique qui a manqué gravement d'être sociale mais nous ne pouvons pas tenir de discours anti-Europe.
Le résultat est bien trop risqué.
Les mouvements nationalistes bien implantés dans la plupart des pays européens s'emparent de ce discours et font grossir "la bulle nationaliste" partout où c'est possible, à travers tous les milieux sociaux..Pour grossir encore, ils se rapprochent petit à petit de ces groupes d'extrême droite et détruisent "notre maison", cette Europe qu'on a construit, brique par brique, pendant le 20e siècle, en scandant "plus jamais ça". Cette Europe-là verra nos démocraties exploser.
C'est arrivé en Flandre, c'est arrivé à Chemnitz, ce n'est pas près de chez nous, c'est chez nous.
La semaine dernière c'était à Chemnitz, dans le pays voisin.
Ce sont des gens plutôt ordinaires, avec un discours bien rôdé, très conservateur , de droite, mais lissé.
Ils savent "se tenir en public", pour ne pas faire peur aux braves gens que nous sommes.
Leur discours flirte avec la xénophobie mais est écouté par beaucoup: "Il y a trop d'étrangers, trop de réfugiés en Europe et cela empêche leur intégration" ou bien "si on ne chasse pas tous ces étrangers, nous n'aurons plus d'emploi pour nous les Belges, les Allemands, les Français,..."
Soudain, leur vrai visage apparaît : des manifestations très dures dans la rue à Chemnitz, des slogans racistes vomis dans la rue, des manifestations pour faire peur à tous ceux qui sont venus demander asile en Europe.
place à Gand |
Un groupe de jeunes hommes, lettrés, universitaires pour la plupart, qui tiennent un discours de droite sur la place publique mais échangent dans des groupes secrets des propos inouïs contre les Juifs, les noirs, les homosexuels, les musulmans ..et les femmes, de vrais fascistes, qu'on pensait bien calés dans "le début du 20e siècle".
Cela pourrait n'être qu'un fait divers, relaté par la TV flamande, pour faire un peu de buzz.
Mais, malheureusement, c'est beaucoup moins banal qu'on le croit à première vue.
Le leader de ce groupe, par un discours bien ciselé, a été élu par une majorité d'étudiants gantois pour les représenter au conseil d'administration de leur université. Le conseil de la jeunesse flamande ,un organe de consultation officielle en politique de jeunesse. compte 4 membres de ce groupe en son sein.
C'était leur stratégie, infiltrer les institutions pour pouvoir "faire leur révolution" de droite extrême et ils y parvenaient à pas feutrés si la VRT n'avait pas mené l'enquête et infiltré à son tour ce groupe pendant quelques mois.
Aujourd'hui, tous les politicien(ne)s se disent consternés, Bart de Wever et Theo Franken en tête, bien que ces jeunes fascistes se disent, eux-mêmes, proches du Secrétaire d'Etat à l'asile, Theo Francken.
Il est plus que temps de changer notre attitude. Il ne suffit plus de nous méfier mais bien de nous mobiliser pour l'Europe que l'on veut pour nos enfants.
Mon précédent poste avait comme message "il faut plus d'Europe". Et je le scande encore plus aujourd'hui. En tant que démocrates, nous pouvons dénoncer les travers de l'Europe économique qui a manqué gravement d'être sociale mais nous ne pouvons pas tenir de discours anti-Europe.
Le résultat est bien trop risqué.
Les mouvements nationalistes bien implantés dans la plupart des pays européens s'emparent de ce discours et font grossir "la bulle nationaliste" partout où c'est possible, à travers tous les milieux sociaux..Pour grossir encore, ils se rapprochent petit à petit de ces groupes d'extrême droite et détruisent "notre maison", cette Europe qu'on a construit, brique par brique, pendant le 20e siècle, en scandant "plus jamais ça". Cette Europe-là verra nos démocraties exploser.
C'est arrivé en Flandre, c'est arrivé à Chemnitz, ce n'est pas près de chez nous, c'est chez nous.
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