Faut-il bannir la mendicité à Tournai?
La mendicité n'est plus punissable en Belgique depuis 1993. Les députés fédéraux ont retiré l'interdiction de mendier du code pénal à l'unanimité.
Aujourd'hui, à Tournai, comme dans d'autres villes, le nombre de mendiants est en augmentation.
Depuis 2009, un règlement communal permettait aux policiers d'intervenir lorsque "des mendiants entravent la circulation piétonne ,notamment en s'installant aux entrées d'immeubles ou lorsqu'ils importunent les passants et les automobilistes. Ces comportements peuvent être sanctionnés par une amende administrative allant de 25 à 250€"
Hier soir, j'ai demandé au Collège quelle évaluation était faite de l'application de ce règlement communal. Aucune, d'après Mr Delannois. Il ne sait pas combien de fois les policiers sont intervenus et combien d'amendes administratives ont été délivrées aux contrevenants de ce règlement.
C'est quand même un peu difficile de se prononcer sur l'adoption d'un nouveau règlement communal sans aucune évaluation du précédent. Mais comme disait Mr Delannois, "cela a permis aux policiers d'intervenir". Oui mais quand? De quelle manière? Personne ne le sait.
La nouvelle version proposée hier par le Collège ne nous satisfait pas du tout. Le nouveau règlement précise qu'"il est interdit de mendier devant la façade des commerces en centre-ville". C'est donc l'option défendue par la majorité : éloigner les mendiants des rues commerçantes, comme la Rue Royale.
Mais la justification est plus que contestable. Le Collège précise que des bandes se forment autour des mendiants et que celles-ci font peur aux passants, parfois en les agressant verbalement, parfois par leurs cris ou la présence de leurs chiens.
A ECOLO, nous ne nions pas ces faits, loin de là. Nous savons que certaines personnes ont un comportement plus que dérangeant et parfois agressif. Mais les bandes présentes sur les trottoirs ne mendient pas nécessairement et ne se retrouvent pas nécessairement près des mendiants. Ce n'est donc pas la mendicité qui dérange mais le comportement de certains individus : que fait la police?selon l'expression consacrée. Mr Delannois ne nous l'a pas dit non plus.
J'ai donc posé à 3 reprises la même question à Notre Echevin délégué à la fonction maïorale :
que fera la police demain devant un mendiant assis calmement, sans chien, sur un trottoir du centre-ville? Il ne m'a pas répondu.
La police va-t-elle appliquer le nouveau règlement de police et infliger une amende à ce mendiant comme c'est prévu? "cela lui permettra d'intervenir" d'après l'Echevin.
Le point de vue que nous défendons à ECOLO est différent : il ne faut pas stigmatiser la mendicité mais interpeller les personnes qui agressent les passants, qui salissent nos endroits publics, et troublent d'une manière générale l'ordre public. Mais pour cela, il faut appliquer la loi et le règlement communal déjà existant sur le maintien de l'ordre public. Il faut surtout la présence de policiers dans les quartiers à pied, à vélo qui constatent très vite les situations à risque.
Dernièrement, je me trouvais près du Pont Notre Dame. Des policiers sont sortis de leur voiture et ont demandé à des jeunes de jeter leur cannette de bière ouverte à la poubelle (ils ont pu conserver la cannette fermée car ils ne contrevenaient pas au règlement de police). Ensuite, ils sont remontés dans leur voiture et sont partis. Qu'ont fait ces jeunes? Je vous laisse deviner !
Un autre point de vue sur la mendicité et l'assistance A lire !
Aujourd'hui, à Tournai, comme dans d'autres villes, le nombre de mendiants est en augmentation.
Depuis 2009, un règlement communal permettait aux policiers d'intervenir lorsque "des mendiants entravent la circulation piétonne ,notamment en s'installant aux entrées d'immeubles ou lorsqu'ils importunent les passants et les automobilistes. Ces comportements peuvent être sanctionnés par une amende administrative allant de 25 à 250€"
Hier soir, j'ai demandé au Collège quelle évaluation était faite de l'application de ce règlement communal. Aucune, d'après Mr Delannois. Il ne sait pas combien de fois les policiers sont intervenus et combien d'amendes administratives ont été délivrées aux contrevenants de ce règlement.
C'est quand même un peu difficile de se prononcer sur l'adoption d'un nouveau règlement communal sans aucune évaluation du précédent. Mais comme disait Mr Delannois, "cela a permis aux policiers d'intervenir". Oui mais quand? De quelle manière? Personne ne le sait.
La nouvelle version proposée hier par le Collège ne nous satisfait pas du tout. Le nouveau règlement précise qu'"il est interdit de mendier devant la façade des commerces en centre-ville". C'est donc l'option défendue par la majorité : éloigner les mendiants des rues commerçantes, comme la Rue Royale.
Mais la justification est plus que contestable. Le Collège précise que des bandes se forment autour des mendiants et que celles-ci font peur aux passants, parfois en les agressant verbalement, parfois par leurs cris ou la présence de leurs chiens.
A ECOLO, nous ne nions pas ces faits, loin de là. Nous savons que certaines personnes ont un comportement plus que dérangeant et parfois agressif. Mais les bandes présentes sur les trottoirs ne mendient pas nécessairement et ne se retrouvent pas nécessairement près des mendiants. Ce n'est donc pas la mendicité qui dérange mais le comportement de certains individus : que fait la police?selon l'expression consacrée. Mr Delannois ne nous l'a pas dit non plus.
J'ai donc posé à 3 reprises la même question à Notre Echevin délégué à la fonction maïorale :
que fera la police demain devant un mendiant assis calmement, sans chien, sur un trottoir du centre-ville? Il ne m'a pas répondu.
La police va-t-elle appliquer le nouveau règlement de police et infliger une amende à ce mendiant comme c'est prévu? "cela lui permettra d'intervenir" d'après l'Echevin.
Le point de vue que nous défendons à ECOLO est différent : il ne faut pas stigmatiser la mendicité mais interpeller les personnes qui agressent les passants, qui salissent nos endroits publics, et troublent d'une manière générale l'ordre public. Mais pour cela, il faut appliquer la loi et le règlement communal déjà existant sur le maintien de l'ordre public. Il faut surtout la présence de policiers dans les quartiers à pied, à vélo qui constatent très vite les situations à risque.
Dernièrement, je me trouvais près du Pont Notre Dame. Des policiers sont sortis de leur voiture et ont demandé à des jeunes de jeter leur cannette de bière ouverte à la poubelle (ils ont pu conserver la cannette fermée car ils ne contrevenaient pas au règlement de police). Ensuite, ils sont remontés dans leur voiture et sont partis. Qu'ont fait ces jeunes? Je vous laisse deviner !
Un autre point de vue sur la mendicité et l'assistance A lire !
bonsoir marie-christine
RépondreSupprimerj'étais présent hier au conseil communal et tu as tout a fait raison concernant la loi fédéral sur la mendicité de 1993 qui a été abrogé . Tu me connais j'aime vérifier tout les dires et si tu veux présenter les textes tu écris simplement sur google la loi fédéral de 1993 sur la mendicité et tu auras même des articles de journaux concernant ce thème sur différentes régions de notre pays . Et il faut insister auprès de mr Delannois au sujet de cette problématique
au plaisir et bien à toi
jean-luc