Croire en la démocratie c'est croire en sa justice et sa police. Ma foi en est ébranlée après l'affaire Chovanec à Charleroi.


Voici le lien et l'image de l'interview donnée par la veuve de Mr Chovanec, au journaliste de la VRT à Bratislava.  J'étais envahie par la stupeur, la colère en entendant les propos tenus par cette dame frêle en apparence mais déterminée par le chagrin et surtout par l'injustice à laquelle elle est confrontée en Belgique

"J'ai été obligée de publier ces images choquantes de l'arrestation de mon mari pour qu'enfin l'enquête avance et que justice soit faite", affirme-t-elle.

Car l'enquête n'avance pas.  Après plus deux ans, une conclusion terrible s'impose à elle: la police, la justice et les responsables politiques se protègent dans ce dossier. Tout a été fait pour que n'éclate pas la vérité sur les actes odieux commis à Charleroi.

Est-ce possible dans un état démocratique au 21e siècle?

Quand la confiance s'effrite, doivent rester à mes yeux les vieux remparts d'une démocratie : la police qui assure la sécurité de tout être humain sur le territoire du pays, et la justice qui doit protéger ces mêmes êtres humains de l'arbitraire. 

La Belgique, traumatisée par l'affaire Dutroux et autres dysfonctionnements, a pourtant entrepris des réformes considérables pour que justice et police soient réellement indépendantes et compétentes.

Mais la police et la justice des hommes restent faillibles. C'est pour cela qu'il est urgentissime de démasquer, de dénoncer, d'écarter ceux et celles qui n'ont pas accompli leur devoir dans cette affaire  alors qu'une personne y a perdu la vie.

Comment la police belge, la justice belge, les responsables politiques belges ont-ils pu, pendant 2 ans, prendre avec tant de légèreté et d'indifférence cette situation dramatique?  Comment en arrive-t-on là dans un état démocratique? 

C'est bien plus grave que les petits manquements journaliers que l'on constate dans la gestion quotidienne des affaires publiques, crise sanitaire ou autre.


Ici, ce sont les piliers de l'état de droit qui vacillent.  Il est temps, grand temps que toute la lumière soit faite, que des excuses soient prononcées pour les manquements à cette dame, à la Slovaquie et que ceux et celles qui ont fauté soient amenés devant une Justice vraiment indépendante et compétente.



 

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Quai Taille-Pierres, zéro pointé ....

Où commence le populisme? Où s'arrête l'humour?

Balade en ville pour la rendre accessible ...