Bruxelles hier ...
Bruxelles d'habitude si gaie, si insouciante ne ressemblait pas à Bruxelles.
On savait qu'il se passait quelque chose même si cela restait flou.
Mais ces sirènes qui hurlaient, de partout, comme on hurle à la mort.
Ces hélicos qui tournaient au-dessus de nos têtes, comme s'ils nous traquaient.
Dans la rue, en sortant du WTC, je pensais à nos vies, suspendues à un fil.
Ma fille, passant à cette station maudite, à quelques minutes du désastre.
Ces gens que je croisais et qui allaient peut-être apprendre une terrible nouvelle.
Nos vies comme des loteries, aujourd'hui je tire un bon numéro. Demain, peut-être, ce sera un mauvais.
Mes pas m'ont amenée devant le centre de la Croix-Rouge, là où résident des familles syriennes, iraquiennes, en attente d'asile. Ils étaient là sur le trottoir, hébétés comme moi, par ce qui se passait.
J'ai compris, en croisant leur regard, qu'ils revivaient leur cauchemar.
Eux, qui conduisaient leurs enfants à l'école et ne savaient pas s'ils les reverraient le soir quand ils étaient dans leur pays.
Eux, dont les vies étaient bombardées sans relâche depuis tant d'années et qui cherchaient la paix à Bruxelles.
Égoïstement, j'ai repris le chemin vers ma vie. Les miens sont préservés aujourd'hui.
J'ai repris le train à la Gare du Nord quand tout s'est remis en route.
Dans ce chaos, je tire mon chapeau à cette SNCB qu'on doit critiquer parfois pour son manque de sérieux .
Hier, tout était bien organisé dans la dignité et le calme.
J'ai rejoint Tournai avec cette impression étrange d'avoir échappé à un piège.
Je laissais Bruxelles en lambeaux.
Les sirènes s'étaient tues mais le silence était encore plus assourdissant que leur bruit.
On savait qu'il se passait quelque chose même si cela restait flou.
Mais ces sirènes qui hurlaient, de partout, comme on hurle à la mort.
Ces hélicos qui tournaient au-dessus de nos têtes, comme s'ils nous traquaient.
Dans la rue, en sortant du WTC, je pensais à nos vies, suspendues à un fil.
Ma fille, passant à cette station maudite, à quelques minutes du désastre.
Ces gens que je croisais et qui allaient peut-être apprendre une terrible nouvelle.
Nos vies comme des loteries, aujourd'hui je tire un bon numéro. Demain, peut-être, ce sera un mauvais.
Mes pas m'ont amenée devant le centre de la Croix-Rouge, là où résident des familles syriennes, iraquiennes, en attente d'asile. Ils étaient là sur le trottoir, hébétés comme moi, par ce qui se passait.
J'ai compris, en croisant leur regard, qu'ils revivaient leur cauchemar.
Eux, qui conduisaient leurs enfants à l'école et ne savaient pas s'ils les reverraient le soir quand ils étaient dans leur pays.
Eux, dont les vies étaient bombardées sans relâche depuis tant d'années et qui cherchaient la paix à Bruxelles.
Égoïstement, j'ai repris le chemin vers ma vie. Les miens sont préservés aujourd'hui.
J'ai repris le train à la Gare du Nord quand tout s'est remis en route.
Dans ce chaos, je tire mon chapeau à cette SNCB qu'on doit critiquer parfois pour son manque de sérieux .
Hier, tout était bien organisé dans la dignité et le calme.
J'ai rejoint Tournai avec cette impression étrange d'avoir échappé à un piège.
Je laissais Bruxelles en lambeaux.
Les sirènes s'étaient tues mais le silence était encore plus assourdissant que leur bruit.
Bonsoir Marie-Christine, je n'étais pas à Bruxelles hier (mes frères et ma belle-soeur bien). C'est la première chose que j'ai pensée en apprenant l'horrible nouvelle ... des demandeurs d'asile du refuge étaient partis le matin, comme ceux d'autres centres, pour leur interview à Bruxelles, ils ont du revivre la même angoisse, le même cauchemar que celui qui les avaient fait fuir leur pays pour la Belgique qu'ils jugeaient plus "safe" ... et nous, nous assistions impuissants à la barbarie qui fait des que des hommes et des femmes meurent parce qu'ils sont au mauvais endroit à la mauvaise heure
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