Gouverner c'est prévoir... et compter
Cette semaine, Un ami indépendant me confiait, dépité, que "sa" banque lui refusait un prêt pour remplacer son camion car son chiffre d'affaires n'est pas suffisant pour garantir l'investissement.
Serait-il mauvais gestionnaire? Je ne le pense pas mais les temps sont durs pour tout le monde et augmenter le chiffre d'affaires n'est pas aisé quand tout le monde se met à épargner au lieu de consommer.
C'est injuste et révoltant, pensais-je. Et je me repassais le film de ces derniers conseils communaux où j'ai compris que l'argent des citoyens était parti en fumée en quelques semaines.
Juin 2011
Je questionne l'échevin des finances : "Tournai s'est aventurée dans une opération à risques en 2009, quelles en seront les conséquences vu que le Holding ne garantit plus un dividende à 13% comme convenu ?"
L'échevin des finances admet que Tournai perdra 170 000€ si le dividende est réduit de 13 à 7% comme on le prédit mais il ajoute aussitôt : Dire qu'on joue avec l'argent des citoyens, ce n'est pas correct, Madame Lefebvre". De toute façon, la Région wallonne garantit l'opération, Tournai n'y perdra rien."
Octobre 2011
On annonce la fin du holding communal. "Avez-vous repris votre calculette, Monsieur l'échevin?" lui ai-je demandé.
Il confirme :"460 000€, manque à gagner en dividende, 350 000€ d'emprunt à rembourser par la commune à Dexia banque pendant 10 ans et last but not least la perte de patrimoine pour Tournai : 4050 parts du Holding communal valorisées lors de l'achat à 250€/part."
Et les annonces les plus révoltantes se bousculent dans l'actualité cette semaine :
Le holding communal a bien investi dans des placements douteux avec l'argent du citoyen en 2009. Un accord politique au plus haut niveau le fera disparaître. Bon débarras, me direz-vous !
Mais même si nous ne pleurerons pas sa mémoire, sa disparition laissera un vide immense.
Tournai, comme d'autres communes, ne pourra plus investir pour répondre à des besoins essentiels : des trottoirs en bon état, des logements sociaux nombreux et rénovés, un soutien à la vie associative et culturelle de la commune....
Vous êtes indignés : moi aussi, le mot n'est pas assez dur !
Une majorité socialo-humaniste qui ne jure que par la parole des banquiers ... et oui, c'est cela la sociale démocratie.
RépondreSupprimerC'et bien la première fois que je suis d'accord avec Jean-Luc Crucke, bourgmestre de Frasnes.
RépondreSupprimerqui n'a jamais cru au superdividende de 13 %.
Des placements à bien au dessus du taux du marché: escroquerie "classique" qui a marché et qui marchera toujours , tant qu'il y aura des "gogos", sauf que dans le cas présent les gogos ont été la plupart des communes !
Et en entendant l'actualité récente, je ne suis pas certaine qu'on sorte de cette spirale infernale : on van de nouveau recapitaliser les banques et qui va payer?
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